T’as juste trois ans

Chansons maçonneuses                                    Suivante

Sur l’air de “Mistral gagnant” de Renaud

Paroles de Julio

À t’asseoir sur un banc
Sérieux comme un Bouddha
Et regarder l’équerre sur l’compas
Écouter somnolant
les discours les bla-bla
Faire semblant de penser qu’c’est extra
Pis sourire au Véné
De ton sourire idiot
De la tête acquiescer
Pour de faux
Et chercher la lumière
Qui éclaire les murs
Dans le fatras de planches obscures
Recevoir la leçon
Comme si t’étais minot
Te sentir un peu con
Refile moi l’attouch’ment
Épèle-moi les mots
Grogne le surveillant
Quand t’as juste 3 ans
À t’lever de ton banc
Sérieux comme un Bouddha
Et longer le pavé de guingois
Puis monter à l’orient
Donner tes impressions
Raconter c’que ça fait d’êtr’ maçon
Toi qui te croyais barge
Tu t’gourais un p’tit peu
Y’a plus dingue que toi
Parmi eux
Y’a qu’à voir les gradés
Sous la voute d’acier
Agiter leurs bijoux leurs breloques
Et la langue de bois
Débitée à l’Orient
L’orateur qui débloque
Et les cordons fringant
Qui font pousser les dents
Au premier impétrant
Quand t’as juste 3 ans

 

À m’asseoir sur un banc
À minuit avec toi
Et te parler de mes rires de mes joies
Et rigoler du temps
Perdu sur les colonnes
Quand du Nord au Midi ça cartonne
Que si je reste encore
Malgré les fâcheries
C’est que de ce folklore
Moi je ris
Mais ce qu’il ya d’plus marrant
C’est que dans quelques années
Tu s’ras là toi aussi à t’marrer
Le pipeau les violons
Les crasses les rosseries
Font partie de la vie
C’est avec des chansons
Que tu démineras
Le chemin qui t’attend
Quand t’as juste 3 ans
Quand t’as juste 3 ans