2 couchettes superposées dans le wagon-lit.

2 personnages: un frère et une soeur.
Se rendant au Convent de leur Obédience, un Frère et une Sœur doivent partager le même wagon-lit. Ils sont évidemment un peu gênés d’avoir à passer la nuit dans cette intimité.

Ils entrent tous deux dans le compartiment, posent leurs valises, observent les lieux.
Lui – je prends la couchette du haut.
Elle – (rieuse) Ah ! Tu ne veux donc pas me faire grimper … (se reprenant) J’apprécie ta courtoisie, mon frère… C’est une chance encore que ces wagons-lits ! Comme ça, on arrive demain tout reposés au Convent.
Ils s’installent. Elle commence à parler, à parler, à parler…
Lui – (au bout d’un moment) Tu ne m’en voudras pas ma sœur de ne pas te faire la causette, mais il nous faut dormir maintenant, si nous voulons être en forme demain matin.
(Ils s’endorment… un temps)
(Bruit du train qui roule, ou bruit de la machine à vapeur)
Lui – (se penchant sur la couchette du bas et réveillant la sœur) Ma sœur… ma sœur…
Elle – Qu’est-ce qui t’arrive ? tu veux descendre ?
Lui – Non, non ! Excuse-moi de te déranger, mais j’ai terriblement froid.
Aurais-tu la gentillesse de me faire passer la couverture qui se trouve dans le casier du bas ?
Elle  – Tu as froid ?… Oh ! J’ai une bien meilleure idée, mon frère.
(Coquine) Et si nous faisions comme si nous étions mariés, tous les deux ?
Lui – (ravi) Mariés… tu veux dire que…
Elle – Oui, mariés. Mais juste pour cette nuit, hein ! Ça te va ?
Lui – Ouah ! Merveilleuse, ton idée ! Je suis bien d’accord !
Elle – Bon ! OK ? On est marié ?…
Alors va te la chercher toi-même ta couverture et fais pas chier !