Bons mots

Mots et paroles :Brèves du Perchoir, Bons mots, Mots-zaïques, Blagues

BONS MOTS EN V.R.A.C… ( Véritable Recueil d’Art Co(s)mique )

Maximes et sentence – Vanitas – Caritas – Frustrations – Vérité – Réflexions – De la régularité – Piques – De la langue de bois maçonnique – De l’humour maçonnique et autre – Sagesse – Tolérance, fraternité – Le secret maçonnique – Excuses – Communisme – Flatteurs

Auteurs cités :
Pierre Dac, Léo Campion, Jissey, Jean Mourgues, Oswald Wirth, Alexandre Pouchkine, Jean Verdun, Daniel Ligou, Bergson, Alec Melor, Casanova, Daniel Berezniack, Balzac, Littré, et d’autres moins connus ou inconnus… sans parler de ceux qui ne gagnent rien à être connus…

Maximes et sentences

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– La hiérarchie MED ( Mirages Et Décors) vaut à tout Illustre plongé dans une salle humide de subir une poussée verticale de bas en haut égale au poids qu’il pèse en haut.

– ” Si pour chercher un homme, Diogène tenait une lanterne allumée à la main en plein jour, une femme n’a pas besoin de s’en accrocher une au derrière pour en trouver deux ou trois à minuit plein”.
Pierre Dac

– Le sarcastique et prophétique proverbe qui dit : “Rira bien qui rira le dernier” gagnerait à être ainsi modifié: “Quand celui qui rit le dernier a bien fini de rire, personne ne rigole plus”.
Pierre Dac

– Les maçons sont des chercheurs, pas des trouveurs.
Pierre Dac

– « En maçonnerie, la quantité de nos certitudes est un bon indicateur de notre niveau d’ignorance. »
Jissey

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Daumier

Réflexions

– Si tu invites à une fête des gens qui sont francs-maçons et que tu ne leur dis pas, ils parleront d’autre chose.

– Les maçons mon coeur. La maçonnerie mon cul ! ( Un amer du régime des Obédiences )

– Quand les FF. se déchirent sur les restes d’Hiram, est-ce honorer le Maître que de manger sa chair ? Certains l’ont cru.

– « Plus les illusions sont grosses, plus le régime maçonnique devrait être sévère. »
Jissey

– J’aurais fait un parfait bouffon, à cela près que je n’aime pas le risque. Alors, les bons mots, les impertinences, quand il n’est personne pour vous les faire payer, c’est un jeu facile.
Jean Mourgues

– L’ironie, aggravée d’humour, nous exclut à jamais de cet avenir “hors du temps” qu’est l’absolu.
Inconnu

– La Franc-maçonnerie est un jeu initiatique, attrayant pour les grands enfants qui se plaisent aux mises en scène et dont ils ne devinent que vaguement le sens. Mais (…) celui qui joue peut grandir en esprit et parvenir à la compréhension de l’ésotérisme du jeu.
Oswald Wirth

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– Si les maçons anarchistes sont une infime minorité, la vocation libertaire de la maçonnerie est indéniable. Elle est la seule association à laquelle puisse adhérer celui qui n’adhère à rien. Léo Campion

– En loge, le maçon est tenu de porter ses décors… mais il n’est spécifié nulle part qu’il doit être habillé. Léo Campion

– Les maçons affirment qu’ils ne savent ni lire ni écrire, et c’est malheureusement vrai. Léo Campion

De la régularité

* A propos de la GLNF qui se prétend la seule Franc-maçonnerie “régulière”: “On pense irrésistiblement à cette petite île qui existe dans le monde et qui se prétend la Chine, en dépit de 600 millions de Chinois ; il y a de même, en France, un petit îlot qui se prétend être la Maçonnerie dans notre pays, en dépit de la masse des FF.MM. qui les entourent et qui travaillent non depuis 1913, mais depuis 1736.”
Revue Humanisme- 1972.

* ” Vous riez de moi, je ris de vous,
Avouez que nous sommes tous fous?”
Vers de Scarron, poète burlesque du 17ème siècle, que rapporte JP Bayard à propos du conflit sur la régularité.

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* « Si vous ouvrez les annales, vous y voyez depuis cent ans une guerre continuelle entre Loges, une lutte sans cesse renaissante pour la plus puérile des hiérarchies. C’est la GL d’Angleterre qui renverse celle d’York; celle d’Héredom qui combat la Loge de St Jean. La GLDF se divise en deux. Le GO, formé par les dissidents, finit par usurper toute l’autorité, par engloutir sa mère. Il est à son tour attaqué par la GL Écossaise, puis par le conseil des 33, que combat ensuite le Grand Consistoire. Ne semble-t-il pas voir des souverains se disputer l’Empire du monde ? Parcourez ensuite les différents ateliers, étudiez les divers rites, cette foule de grades, (…) vous reconnaîtrez bientôt que l’Art Royal a servi de point de mire à toutes les folies, à toutes les monstruosités : cabale, magie, philosophie hermétique, commerce avec les esprits, magnétisme, théosophie, déisme, athéisme, régénération physique et morale de l’homme, vengeance, destruction des empires, république universelle. Mais, allez-vous vous écrier, ce sont les abus de la Maçonnerie que vous signalez. Ce n’est point cet art divin, cette science des sciences (…), cet ordre antique et sacré, qui a traversé les siècles (…). De grâce, calmez-vous, cher Enfant de la Veuve ! Retranchons, j’y consens, toutes les folies que je viens d’entasser, et qui figureraient mieux dans le roman de Cervantès que parmi des hommes sensés. (Mais alors) Que vous reste-t-il ? Une société de citoyens, honnêtes et paisibles, jouant tristement à la chapelle autour d’un cercueil, et déplorant la mort d’Hiram, comme Madame Dacier pleurait celle d’Homère.”
Delaulnaye, dans son « Thuileur des 33 degrés de l’Écossisme » 1821


De la langue de bois maçonnique

– L’intensification des efforts de nos obédiences à formaliser les orientations et les choix fondamentaux des objectifs de tolérance qui repoussent toujours plus loin les limites du déficit initiatique, n’est en rien la cause de mon absence de vos colonnes. Je suis simplement en voyage.
Cependant, confiant en l’avenir d’un syncrétisme maçonnique (dans une large mesure enraciné dans nos mécanismes symboliques), et malgré l’importance croissante d’autres approches qui traduisent l’inconfort de notre temps, je tenais à vous exprimer, avec l’humilité qui sied à tout maçon conscient de la vastitude cosmique, mon sentiment personnel sur la question posée ce soir dans le cadre hermétique de nos spéculations : Je suis en effet persuadé que la langue de bois maçonnique, dans ce mode de configuration autonome que n’avaient pas prévu les projections ésotériques les plus folles, n’est absolument pas évitable!

– Ce qui manque aux orateurs en profondeur, ils vous le donnent en longueur…
Alexandre Pouchkine

Piques

À un Frère qui se flatte en ces termes de n’avoir pas séché la tenue :
– J’ai du mérite, mes FF. d’être présent ce soir, c’est l’anniversaire de ma femme.
– Je n’ai quant à moi aucun mérite d’être parmi vous ce soir mes FF. : j’ai ma belle-mère à la maison !

Vanités

– Le Vénérable Maître représente le soleil qui éclaire les travaux. Par son ascension, il a la plus haute fonction à laquelle peut prétendre un maître maçon. Quant il a atteint le zénith, plus ou moins brillamment, il redescend sous l’horizon pour disparaître humblement au plateau de Couvreur. Il y a des soleils qui s’éteignent définitivement, il y a des soleils couchés qui conservent en eux tout leur éclat, il y a des soleils qui souffrent de n’avoir pas plus longtemps brillé, il y a des soleils qui pensent pouvoir briller aujourd’hui mieux qu’ils n’ont brillé hier et qui aimeraient bien remonter au firmament, il y a des soleils qui se prennent pour des soleils…
Que quiconque a été Vénérable d’une loge se rappelle avoir été effectivement été soleil, comme un acteur vous dira qu’il a été Hamlet ou Alceste. Quiconque a fréquenté les acteurs sait qu’à la choucroute d’après le spectacle, notre Hamlet n’a souvent pas bonne mine. Les maçons vont aussi parfois manger une choucroute après la tenue et, lors de ces agapes, j’ai connu des Soleils bien pâlichons. J’ai même un soir entendu l’épouse d’un nouveau F. demander à son mari en désignant notre Soleil: “c’est ça le Vénérable ?”
Jean Verdun (La Réalité maçonnique)

– Proposition de voeu émise au Congrès Régional d’une Obédience maçonnique par sa “commission Nationale Permanente à la Laïcité”:
“Le Délégué Régional Titulaire à la CNPL, en qualité d’élu Régional, est convié, de droit, au Congrès des Loges. À ce titre, il participe aux réunions du Collèges des Officiers. Porteur du message laïque (de l’Obédience) devant ses FF., il est placé au Débhir.”
Ce voeu n’a pas été retenu par le Convent… Les délégués ne s’étant pas mis d’accord sur le choix du cordon : la largeur du ruban, la dorure des franges, le satin de la doublure, la couleur du moirage et la grandeur de la Gloire !

Charité

– Extrait du rituel d’initiation : “Vous donnerez ce que vous croyez pouvoir donner, sans que nous sachions le montant de votre offrande. Car nos actes de solidarité restent toujours secrets, comme il convient entre gens de haute valeur morale.”
Ce qui n’empêche un membre du Conseil de l’Ordre d’une Obédience connue de proposer : “Notre obédience devrait fonder sa propre association caritative. Il n’y a pas de raison que la Franc-maçonnerie ne retire pas le bénéfice moral des dons que font les Francs-maçons à d’autres associations.”

– Donner avec ostentation, ce n’est pas très joli. Mais ne rien donner avec discrétion, ça ne vaut guère mieux.
Pierre Dac

Frustrations

« Il n’y a pas de frustration maçonnique majeure qu’un excellent psy ne puisse faire empirer »
Jissey

« Voter est sans intérêt. Être élu n’a aucune importance. Ce qui est excitant, c’est de mettre une BOULE NOIRE»
Jissey

Faux Frères

– “Tutti è Massoni non sono farabutti ma tutti i farabutti possono essere Massoni”
(Tous les maçons ne sont pas des gredins mais tous les gredins peuvent être maçons)
Proverbe cité par boutade par Daniel Ligou.


De l’humour maçonnique

– C’est facile de pratiquer l’humour maçonnique quand tant de Dignitaires de l’Ordre travaillent à cela.
HB
– “Ainsi, le refus de toutes les certitudes, de toutes les définitions closes, donne naissance à l’humour, au rire. Le rire est le moyen par lequel l’esprit assume le paradoxe. C’est pourquoi il permet aux initiés de communier et de communiquer leur savoir-non-savoir.”
Daniel Berezniack (Le Voyage initiatique)

– « Dés qu’on est l’objet d’une attention admirative ou d’un intérêt quelconque, il n’y a pas d’autre solution que la fuite. L’humour ne suffit pas toujours. »
Jean Mourgues

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– Dans la chute, deux formes de salut : la foi ou l’humour.
Inconnu

– En maçonnerie, l’humour est un puissant levier.
Question à l’étude des Loges de la GLFF

– ” Car un cabotin n’a pas de maître
Et il n’est le maître de personne
C’est ainsi que l’on acquiert la maîtrise. ”
Léo Campion

– Dario Fo rappelant une toile célèbre de Picasso qui porte cette inscription: “Le sommeil de la raison engendre des monstres”, rajoute : “le sommeil de l’humour et de l’esprit de dérision engendre des imbéciles”, et explique comment les imbéciles sont plus dangereux que les monstres…

– Tout rire est le rire d’un groupe.
Bergson

– La Franc-maçonnerie elle aussi a son rire. En ce sens, il est doublement ésotérique.
Alec Mellor

Trois règles pour pratiquer l’humour en loge:
– L’humour doit respecter le caractère sacré du temple.
– Ne pas faire d’humour d’un degré supérieur à celui auquel travaille l’atelier ; ce qui ne veut pas dire qu’en loge d’apprenti on ne doive prendre les plaisanteries qu’au premier degré !
– N’imposer évidemment aucune règle à l’humour, sinon plus d’humour ni maçon.

– Contrairement aux activités des médecins, des croque-morts et autres employés du gaz, l’activité des FF.MM. est secrète. Est-ce l’explication à l’absence de recueils (connus) d’histoires drôles maçonniques ? A moins que nos aînés n’en aient jamais eu l’idée…

– Lorsqu’en 1872, Littré introduit l’article “Humour” dans son Dictionnaire de la Langue française, avec la définition suivante : “Mot anglais qui signifie gaieté d’imagination, veine comique”, il précise “Néologisme non admis par l’Académie française.” Comique équivoque ?
Littré: 1801-1881, reçu à La Clémente Amitié en 1875.

Vérité

– La Vérité est une vierge fuyante, irrésistiblement attractive pour le penseur amoureux de l’insaisissable déesse.
Ainsi s’expriment les poètes, qui, s’ils n’étreignent pas plus la Vérité que les Philosophes raisonneurs, ont du moins la joie de recueillir parfois les sourires attendris de l’éternelle fugitive.
Oswald Wirth

Sagesse

– Salomon fut un grand Roi. En quatre ans il ne fit rien !
Tiré d’un conte publié dans un Bulletin maçonnique

-Celui qui dit avoir atteint la sagesse, c’est qu’il n’a pas mis la barre assez haut.
Celui qui se sent frustré de ne pas être récompensé de ses efforts; c’est qu’il a mis la barre trop haut.

Tolérance, fraternité

– La différence entre tolérance et fraternité ? La tolérance, c’est d’accepter qu’il y ait quelques imbéciles en maçonnerie. La fraternité consiste à ne pas donner les noms !
Pierre Dac

– Il faut battre son frère pendant qu’il est chaud.
Balzac (Lowton initié dans l’Ordre Martiniste)

Le secret maçonnique

– Viendrait-il à l’idée d’un homme sensé d’ouvrir le ventre d’une femme enceinte pour voir comment se développe son enfant ? telle fut l’ambition des meurtriers d’Hiram. C’est ce que fit l’homme de la fable qui tua la poule aux œufs d’or.
Richard Dupuy

– Tout ce qu’on fait en Loge doit être secret ; mais ceux qui par une indiscrétion malhonnête ne se sont pas fait un scrupule de révéler ce qu’on y fait, n’ont point révélé l’essentiel. Comment pouvaient-ils le révéler s’ils ne le savaient pas ? S’ils l’avaient su, ils n’auraient pas révélé les cérémonies.
Casanova

Excuses

JE PEUX PAS VIENDRE PARCE QUE :
Je suis enceinte (concerne à présent le GO)
J’ai une tenue au 28 le 28 (ne peut servir qu’une fois)
J’ai une tenue au 30 dans deux jours (pareil)
J’ai une tenue au 33 quel émoi ! (difficile à faire passer)
Je n’ai aucune tenue à me mettre
Je suis en retenue
Je manque de retenue
Les absents ont toujours tort (pour sado maso uniquement)
Je soutiens le Tibet :
Je me soutiens le tibia
Je soutiens les chinois, en m’astiquant le tibia (chanson connue)
Je suis tombé comme souteneur dans l’ascenseur
Je viens pas Na ! ! !
Je boude (voir rubrique Tibet)
Je vais au Goudes (et pourquoi pas ce jeu de mot laid)
C’est pas Giuseppe qui fait le repas (F:. servant)
C’est Giuseppe qui fait le repas (F:. deçevant)
On n’aura pas de cravate (pour les FF:. Notaires)
C’est toujours moi qui suis dans le tonneau
Le vin blanc ça fait mal au c. (voir ci dessus)
Les Patrons Pêcheurs bloquent ma rue
Les Routiers barrent mon escalier
Les Taxis bloquent la Marne
Ils ne passeront pas, je reste !
Il y a l’OM / St. Guénolé à la télé
Il y a de l’Andouillette de St. Guénolé au repas
Je rentre du Convent
Je retourne au Couvent
On m’attend au tournant du Couvent pour aller au convent
Je ne veux plus sauter en Parachute sans Parachute
Je veux organiser les Olympiades (fête d’été, ne concerne pas l’OM)
Je n’aime pas les Olympiades (Représailles à prévoir)
Je suis mort (ne sert qu’une fois)
Je suis mourru (une épreuve d’autograffeux est prévue)
J’ai vu, j’ai venu et j’ai rien compru !
Pardonnez mu si je viens plus petit Jésus !

Communisme

(on peut en rire aujourd’hui)

– Novembre 1922, le IVe Congrès de l’Internationale, à Moscou, met à l’ordre du jour l’incompatibilité du communisme avec la maçonnerie :
“Considérant que le seul fait d’appartenir à la franc-maçonnerie, qu’on ait ou non, ce faisant, un but matériel, carriériste ou tout autre but flétrissant, témoigne d’un développement extrêmement insuffisant de la conscience communiste et de la dignité de classe ; le IVe Congrès reconnaît comme indispensable que les camarades qui rompront maintenant avec elles soient privés durant deux ans du droit d’occuper des postes importants dans le parti. Ce n’est que par un travail intense pour la cause de la Révolution en qualité de simple militant que ces camarades peuvent reconquérir la confiance complète et le droit d’occuper dans le parti des postes importants…() La dissimulation par quiconque de son appartenance à la franc-maçonnerie sera considérée comme pénétration dans le parti d’un agent de l’ennemi et flétrira l’individu en cause d’une tache d’ignominie devant tout le prolétariat.”

Satyre

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Cher Monsieur,
Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, ce n’est nullement pour contester le droit à la libre expression, encore moins chez un artiste de votre envergure. C’est surtout pour attirer votre attention, modestement, sur le sens d’à propos qui doit guider une démarche telle que la vôtre. Que vous ayez eu raison, ou non, de caricaturer ainsi ce courant de pensée, je ne me permettrai pas d’en débattre. Mais réfléchissez un peu : faut-il, au nom de votre liberté artistique, risquer de compromettre nos bonnes relations avec ces gens ?
Ne sous-estimez pas le pouvoir d’une œuvre : il en a parfois fallu moins que cela pour mettre le feu aux poudres. Vous pourriez vous retrouver sous peu responsable d’une nouvelle guerre. Est-ce ce que vous voulez ? Pensez-vous que cela va arranger quoi que ce soit dans les pays incriminés ? Vous prétendez ne vous en prendre qu’à quelques individus méprisables, et non à l’âme et au coeur des peuples qui les écoutent. Tout le monde fera-t-il bien cette distinction ? Ne pourra-t-on vous accuser de mépriser et d’injurier, gratuitement, des populations qui ne vous ont rien fait ?
Vous exercez votre art, fort bien ! Mais gardez-le dans les limites du raisonnable. Je ne vous suggère pas de détruire, ni même de censurer votre oeuvre litigieuse : simplement d’en reporter la diffusion à des temps plus appropriés !

Ainsi, Monsieur Chaplin, vous pourriez attendre cinq ou dix ans avant de projeter dans les salles votre Dictateur : croyez-moi, d’ici là, les choses auront eu le temps de s’apaiser et la situation sera, à n’en pas douter, plus favorable qu’en cette année 1939…
Bien à vous,
Un ami des arts et de la paix.
F. anonyme. Recueilli dans LOGOS, revue du GOB

Flatteurs

– Dés qu’on est l’objet d’une attention admirative ou d’un intérêt quelconque, il n’y a pas d’autre solution que la fuite. L’humour ne suffit pas toujours.
Jean Mourgues