Inspiré de:  http://www.dailymotion.com/video/xqhp6h_dupontel-pierre-fumier_fun
2 personnages : Présentateur; Suzette (ou Francis)

Musique
Présentateur – Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes Sœurs, mes Frères, bienvenu à ce 5ème Festival d’Humour Maçonnique d’Aix en Provence. Après la marotte d’or que nous avons décernée voici 4 ans…. Nous remettons cette année le trophée du « Mauvais Compagnon d’Or » !… (Applaudissements)
Pour le prix toutes catégories du plus Mauvais Compagnon les nominés sont :

– le Vénérable Coulé pour sa descente de charge à la kalachnikov, qui a fait 4 blessés, dont trois parmi les officiers de son collège, et lui-même dont le pronostic vital est engagé, sérieusement blessé par son amour-propre. Ayons toutefois une pensée pour lui qui nous regarde peut-être à la télé, ainsi que pour toutes les victimes de tels drames qui se produisent hélas chaque année à la même époque des élections…

– l’ensemble des membres du chapitre le « Chaleureux », pour avoir, en moins d’un an, fait passer successivement leur chapitre du chat leureux au chat touilleux, du chat touilleux au chat teigneux, et de chamaille en chat huté n’en avoir fait plus qu’un chat pelé, une sinistre peau de chat grin sans foi, sans espérance ni chat rité.

– le Frère… dont nous tairons le nom, pour ses faux témoignages et ses dénonciations calomnieuses qui font les titres des réseaux sociaux et justifient le bien-fondé des tribunaux de justice maçonnique que d’aucuns souhaiteraient voir s’affaiblir au profit d’une maçonnerie durable et solidaire.

– enfin la Sœur Suzette Tocard (ou le frère Francis Tocard) pour son odieuse promotion au plus haut sommet de l’Ordre de la Grande Ourse.

Le gagnant est… (Il déchire l’enveloppe) Suzette Tocard !… pour son odieuse promotion… (Applaudissements)
Le Public – Tocard ! Tocard ! Tocard ! Tocard ! Tocard !
Suzette surgit du Public.
Suzette – Merci, merci, merci, merci ! Merci à tous ! (en extase devant le trophée) (un trône ? un cordon ? un objet d’apparence phallique ?)
En venant ici ce soir, je pensais être un peu récompensée… Mais je pensais vraiment pas remporter le trophée. My Queen ! Que d’émotion ! Quand je vois ce trophée, il me vient à l’esprit cette sentence du grade de « Sublime Argousin du bakchich », qui dit : « Malheur à celui qui m’oppose résistance, il connaîtra mon pouvoir de nuisance ».

Je voudrais remercier tout de suite, au premier chef… plutôt, au second… je ne voudrais pas commencer par moi-même, je voudrais tout de suite remercier tous ceux et celles qui dés le départ y ont crû. C’est vrai qu’on n’était pas nombreux, à croire, au début, qu’on réussirait à se débarrasser de tous les vieux et les envieux qui briguaient le Conseil Suprême.

On était très peu à y croire, et puis, et puis, c’est ça la magie de la fraternité, il y a toujours des Frères, et aussi des Sœurs, je ne voudrais pas les oublier les sœurs, sur qui on peut compter pour enfoncer d’autres Frères et d’autres Sœurs, et de les enfoncer jusqu’au bout.

Alors ma première pensée va vers ceux qui, dés le départ, au début de ma carrière, m’ont initiée, formée, et qui ont fait que je suis devenue ce que je suis ; je veux parler bien sûr de mes Maîtres, en particulier les Chevaliers du chapitre du «Chaleureux» qui m’ont élevée et poussée, et dont je ne suis pas surprise qu’ils aient été eux aussi nominés. Je les salue !… Sans eux je ne serais pas devenue ce que je suis, et je serais peut-être restée éternellement aux colonnes d’harmonie… les si bien nommées !

J’aimerais également remercier -c’est vrai que ça fait tout drôle de remercier quand on sait qu’on ne remercie pas, ici- j’aimerais remercier tous les Frères et les Sœurs des Congrès, des Séminaires, des Convents, parce que… Très Puissant Souverain Grand Commandeur du Suprême Aréopage de la Grande Ourse, ça ne s’atteint pas seule. Ça s’atteint avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d’auxiliaires, d’agents maîtres secrets, de complices, d’espions et d’indicateurs.
Je pense en particulier au Frère dont je tairai moi aussi le nom, qui aurait sans doute bien aimé gagner ce trophée… (Elle fait mine de le désigner dans le public, puis retire son bras) Excuse-moi mon frère, j’allais te casser la baraque…
J’aimerais remercier tous ces Frères et toutes ces sœurs que ceux qui ont trois ans ne peuvent pas connaître : les « affidés » de l’ombre, ceux que dans notre jargon on appelle les tueurs…heu… les tuileurs !

Et puis j’aimerais remercier, comme ça, brutalement -le terme est bon je trouve !- j’aimerais remercier Ginette la main froide, Jojo l’Expert -mon frère terrible… que je vois là-bas (elle lui fait signe) -ne tire pas Jojo, c’est pas un signal, je te disais simplement bonjour- et puis j’aimerais également remercier tous ceux qui ont favorisé cette entreprise, je pense bien sûr aux Juges de la chambre noire de justice maçonnique, la chambre jaune du Milieu… François Cloche de l’Express… Et dire merdre à la Grande Loge d’Angleterre qui nous a déclaré la guerre ! (allusion à la chanson à boire… peut être fredonnée)

Enfin, en voyant le trophée, j’aimerais avoir une pensée toute personnelle pour les apprentis de ma loge… Si, si !… je sais qu’ils sont venus là pour la remise du trophée. (S’adressant à eux) je vous avais bien dit que le jury… (Elle rit) enfin, un jury, ça s’achète aussi ! Je voudrais donc dire à mes apprentis, et à tous les autres par la même occasion : que mon exemple vous serve de leçon ! On n’atteint pas, sans ambition, les sommets de l’initiation !
Merci, merci, et encore merci !

(Ce sketch peut être suivi de la chanson « le roi du ciseau » sur un thème semblable. Voir les chansons maçonneuses)