Les maçons qui se rient de tout

Les maçons qui se rient de tout
Quand ils se retrouvent au trou
Parmi les pierres,
Comme les païens refroidis
Ne s’en vont pas au paradis
Trouver Saint-Pierre.
Ils vont de maillon en maillon
Chercher dans les Chaînes d’Union
Un dernier souffle
A leurs rires et leurs jeux de mots
Qui répandaient sur les travaux
L’odeur du soufre.
Faisons s’enfuir tous ces bouffons
Qui font planer la dérision
Et n’ont de cesse
De prétendre sans retenue
Nous empêcher de péter plus
Haut que nos fesses.
Éloignons ces affreux maçons
Qui se rient de nos beaux cordons
Et de nos grades
Eux qui n’ont jamais retenu
Parmi les paroles perdues
Que la boutade.
Écartons-nous de ces tordus
Qui se moquent de nos vertus
Et ironisent
Jusqu’avant le jour du trépas
Entre l’équerre et le compas
Sur nos sottises
Les maçons qui se rient de tout
Quand ils retourneront au trou
Toucher salaire,
Comme les païens refroidis
N’auront droit en B comme en J
Qu’à leur misère.